Dessins / Scénario : Nekokurage / ITSUKI Nanao
Nombre de tome VF (VO) : 9 en cours (10 en cours)
Éditeur VF : Ki-oon
Pour cette 19ème nuit, on entre dans la cours du palais impérial là où sont rassemblées les courtisanes de l'empereur aux côtés de Mao Mao avec Les carnets de l'apothicaire.
Le pitch ?
Mao Mao était apothicaire dans le quartier des plaisirs et alors qu'elle était allée cueillir des herbes médicinales, elle a été kidnappée et vendue comme domestique au sein du palais impérial.
Souhaitant passer inaperçue, elle s'occupe des tâches qui lui sont confiées dans l'espoir d'être relâchée un jour.
Cependant, quand elle apprend qu'une malédiction semble toucher tous les nouveaux nés de l'empereur, sa curiosité l'emporte sur sa résolution et elle décide de mener l'enquête ! Elle comprend ainsi rapidement l'origine de cette malédiction qui est tout sauf surnaturel et choisi de prévenir les mères des enfants dans l'espoir de sauver la vie des courtisanes et celles de leurs enfants.
Sauf qu'en faisant cela, elle va se faire remarquer bien plus qu'elle ne l'avait prévu et se retrouver catapultée comme gouteuse personnelle d'une des favorites de l'empereur...
Une héroïne féminine comme j'aimerais en voir d'avantage !
La curiosité peut être vue comme une qualité ou comme un défaut. Dans le cas de Maomao, c'est surtout ce qui va la faire remarquer bien plus que ce qu'elle ne l'avait imaginée !
Parce que si la jeune fille que l'on rencontre au début de l'histoire fait tout pour paraitre effacée c'est avant tout dans l'espoir de ne pas se faire remarquer... Mais bon, autant dire que c'est raté et c'est tant mieux (pour nous) !
On rencontre ainsi une jeune fille au caractère bien trempé loin du stéréotype que l'on trouve (trop souvent) dans les mangas. Elle n'est pas soumise et elle n'hésite pas à se montrer plutôt effrayante quand il le faut. Je ne m'attendais pas, par exemple, à la voir dans un tel état quand elle réprimande une des dames compagnies de Lifa (une des deux favorites de l'empereur). Et franchement, en tant que lectrice, j'étais contente de voir une héroïne capable de s'affirmer (sans qu'elle ne soit représentée par un de ses attributs physiques dénudés une page sur deux).
Et comme elle est aussi futée qu'elle peut être à côté de la plaque, suivre ses aventures de gouteuse au sein du palais (et sa relation bizarre à Jishin) est particulièrement addictif. On en apprend ainsi plus sur les herbes, les poisons et comme elle est plutôt casse cou, on se dit que son nouveau métier lui correspond finalement à merveille.
On a donc la chance de se délecter de ses rictus pendant qu'elle goute des plats et de s'amuser de la réaction de son entourage qui a bien du mal à la comprendre. Mais quand on sait toutes les expériences qu'elle a conduit sur elle-même pour mieux connaitre les effets des différents poisons, on se dit que si elle devait y passer ça serait sans doute déjà fait.
Au cœur de la cour des femmes, les complots sont légions
De par sa place de gouteuse officielle, elle se retrouve embarquée dans de multiples enquêtes sur les complots qui se déroule au cœur du palais... Et des complots, ce n'est pas ce qu'il manque !
Adapté d'un roman du même nom, l'intrigue prend place dans la cour des femmes.
Aussi la première particularité du lieu, c'est qu'il n'est habité que par des femmes (qu'elles soient courtisanes ou servantes). Aucun homme n'est autorisé à y entrer à l’exception de l'empereur et des eunuques (de par leur statut, on comprend d'ailleurs rapidement qu'ils ne sont même plus considérés comme des hommes).
Comme la courshéberge les courtisanes de l'empereur, on comprend rapidement pourquoi. Ça serait plutôt délicat de devoir douter de la paternité des enfants qui y naissent quand l'un d'eux pourrait devenir le futur empereur.... C'est également ce qui fait de cet endroit un vrai nid de vipère !
Entre les rivalités qui peuvent exister entre courtisanes, les rivalités entre leurs domestiques, les enjeux personnels de certaines courtisanes, ceux de l'empereur ou encore ceux de Jishin... Autant dire que les motivations et les conflits qui en découlent ne manquent pas et aux côtés de Maomao,
nous sommes à chaque fois au cœur de nouvelles intrigues.
Le fait de n'être entouré que de femmes permet aussi
d'aborder les standards de beauté et des critères qui la définissent à
cette époque. Si je trouve Maomao très mignonne, avec ses tâches de
rousseurs et son manque de formes, elle n'est pourtant pas jugée comme
attirante. Et ce point, sans en dire trop, va être intéressant dans la
découverte de l'histoire du personnage.
L'auteur prend également le temps de développer les us et coutumes de la cour où se déroule son l'histoire. L'univers proposé est particulièrement convaincant tant il est cohérent et intriguant (ne me demandez pas s'il est juste historiquement en revanche, je n'en sais fichtrement rien !). L'histoire fourmille ainsi de petits détails qui ne manquent pas d'attirer l'attention du lecteur autant que celle de Maomao et sont habilement utilisés pour construire les intrigues / complots dont on se régale.
Le manga mêle ainsi habilement les enquêtes avec le talent d'apothicaire de Mao pour un résultat très addictif !
J'avais ce titre dans ma liste d'envie (avec Mauvaise herbe) et j'ai profité du fait qu'ils étaient tous deux disponibles dans ma librairie pour craquer...
Et là encore, c'est une très bonne surprise !
Maomao est une héroïne à qui je me suis tout de suite attachée et dont j'ai adoré suivre les péripéties au sein du palais.
Si l'on ajoute à cela un univers riche et complexe servi par des graphismes sublimes on obtient un manga très captivant !
Le résultat ? J'ai dévoré les trois volumes sortis en moins d'une semaine et je suis déjà en train de les relire !
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